Le café
Quand un de mes dessins a inspiré des mots à un ami...
"Elle boit son café à petites gorgées.
Ses mains en corolle autour de la tasse, elle sent la chaleur du breuvage sur la porcelaine, qui communique à ses doigts une douce tiédeur, comme une manière de prolonger la douce tiédeur du lit qu’elle vient de quitter.
Elle se dit qu’elle a passé une bonne soirée hier soir.
Ce petit restaurant était très agréable, et son vin de pays, léger et frais, propice à délier les langues et à engendrer la bonne humeur.
Sandrine était vraiment en forme, qu’est ce qu’elle l’a faite rire !
Et puis çà lui a fait plaisir de revoir Nathalie. Nathalie et son nouveau copain.
Un de plus, se dit elle dans un léger soupir.
On ne peut pas dire qu’elle l’a trouvé vraiment beau, Sylvain, enfin pas au sens où on l’entend habituellement.
Son nez écrasé à la manière d’un boxeur lui fait un peu une tête de brute.
Mais il y a une douceur complice dans son sourire, comme s’il lui souriait à elle seule, qui lui confère un certain charme.
Et puis, hormis son visage, il n’y a rien de la brute en lui.
Il sait écouter, et çà c’est une vraie qualité qu’elle apprécie.
Ses remarques sont pertinentes, on sent qu’il prête une oreille attentive à ce qu’on lui dit. On le devine subtil et ironique tout à la fois, mais sans cette méchanceté de poseur de celui qui veut briller à tout prix devant un parterre de filles.
Elle l’a beaucoup regardé, du coin de l’œil, presque sans le vouloir, c’était plus fort qu’elle.
Et il lui a semblé que lui aussi la regardait souvent, à la dérobée.
De même qu’il lui a semblé que la bise qu’il a déposée sur sa joue en partant était un peu plus appuyée qu’elle n’aurait dû l’être.
Elle se dit qu’elle doit se faire des idées.
Dans cet état étrange et indolent du petit matin, elle rêvasse. Elle l’imagine frappant à sa porte.
Elle l’inviterait à entrer et lui offrirait un café, c’est sûr.
Elle pourrait même lui ouvrir dans cette tenue, dans cette chemise de nuit en coton blanc épais, fermée jusqu’au col, une tenue tout à fait décente pour recevoir un quasi inconnu.
Trop décente peut-être…elle se penche un peu sur le côté, et la chemise de nuit glisse doucement, dévoilant une épaule blanche et fine. Là, oui, comme çà, ce serait parfait.
Elle serre un peu plus fort la tasse de café dans ses mains.
On frappe à la porte…""
(Georges)
J'espère que ce petit texte vous aura plu...
Un petit mot perso... soyez prudentes ou prudents si vous utilisez les patchs chauffants... j'ai fait une réaction allergique, je me retrouve avec des grosses cloques. La pharmacienne m'a dit que c'est plutôt rare mais que ça arrive..
Douce journée à vous... pluie et vent au programme, comme un peu partout, je crois...